Ils sont nombreux les Togolais qui ne croient pas du tout que les prochaines législatives (14 Octobre) vont pouvoir changer quelque chose dans la situation politique du pays. Ces sceptiques sont au pays mais encore plus au sein de la diaspora. Les raisons en sont multiples.
Depuis l’ouverture démocratique au Togo vers le début des années 90, pas un seul scrutin n’a fait l’unanimité dans ce pays quant à sa transparence. Plus grave, les élections qui ont suivi la disparition du général Eyadema en 2005 ont été marquées par des violences inégalées dans l’histoire du Togo. Alors trois questions se posent:
1- Ces élections qui font suite à l’accord politique global consécutif au dialogue de Ouagadougou en 2006 peuvent-elles être transparentes?
2- En cas de divergences sur le déroulement de ces consultations, l’Union Européenne va-t-elle reprendre pour autant sa coopération (coupée depuis 1993) avec le Togo?
3- Et si l’alchimie des élections ne donne rien, que feront les Togolais pour rattraper le grand retard dans l’établissement d’une démocratie réellement participative?
Malgré le Gouvernement d’union en place et la fragile entente au sein de la classe politique, la situation semble pour le moins poreuse. Croire ou ne pas y croire, la question la normalisation politique au Togo semble transcender la logique et le bon sens.
Dany