Le 12 septembre 2018, j’ai animé une conférence publique à Lomé en compagnie du Révérend Père Pierre Channel Affognon, du mouvement des forces vives “Espérance pour le Togo”. Notre intention en organisant ce débat était d’encourager les acteurs citoyens et toute la population de notre pays à s’engager plus activement pour le changement politique, dans une perspective de consensus national.
Des médias loméens ont généreusement couvert l’événement.
Voici le reportage de Togotoinfos, site d’information togolais. Et celui du site de aLome.com.
Je publie ci-dessous les notes de ma communication sur le thème: “Réussir les réformes politiques et rompre avec la longue crise politique au Togo“.
Réussir les réformes politiques et rompre avec la longue crise politique au Togo
La République comme forme de l’Etat ne peut fonctionner que lorsque dans son organisation, ses attributs essentiels et son fonctionnement, elle s’adapte aux attentes des citoyens. La démocratie est le siège de réformes continues . Les réformes politiques s’imposent chaque fois que le socle de la cohésion nationale est menacé. Au Togo, nous souffrons d’un grand mal dont personne ne peut plus faire un secret.
Entendons-nous sur la nature de la crise
Le problème ne porte pas sur le système politique et l’adéquation ou non des institutions. La crise ne date pas d’août 2017 mais longtemps avant.
- Echec de la transition démocratique 1991-1993
- Survivance de l’Etat patrimonial
- Le multipartisme togolais est une concession de façade
- Nous assistons à l’accaparement du pouvoir et de ses avantages par un groupe de personnes
- Le système en place souffre d’une crise de légitimité
- Pourquoi veut-on réformer l’Etat et sa gouvernance?
- Adapter les normes de la République et les institutions aux exigences de l’Etat de droit démocratique
- Des réformes politiques
- Les recommandations de la CVJR et ses préconisations pour réconcilier le Togo
- Caractéristiques
du problème aujourd’hui
- Déficit de volonté politique
- L’orientation électoraliste de la crise
- La formulation édulcorée du problème
- Le régime en place est dans le double rôle de juge et partie
- Le Chef de l’Etat ne s’implique pas suffisamment dans la sortie de crise
- La rupture de confiance entre les acteurs politiques s’accentue
- La demande de changement n’est pas clairement portée par la société civile
- L’émergence de « Espérance pour le Togo » est salutaire
- L’étape
actuelle : la formule écowasienne et comment l’optimiser
- L’impossibilité de dialogue sincère et d’accord depuis 2014,
- La feuille de route de la CEDEAO : comme une ordonnance médicale à la suite d’une consultation alambiquée
- Le docteur CEDEAO est-il en train de traiter la vraie maladie du patient Togo ?
- Les législatives prévues en décembre prochain sont un vecteur de nouvelle impasse
- Le pilotage à vue des réformes
- Engager un processus politique complet et ouvert
- Les conditions de forme : créer la confiance
- Déconnecter le processus de réforme des contraintes de la gouvernance ordinaire en cours
- Commencer par réformer les consciences : quel Togo veut-on édifier et avec qui ?
- Garantir à la fois la qualité et l’aboutissement du processus
- Mettre en place le dispositif de pilotage
- Le gouvernement et ses ministres ne peuvent mener à bien et par eux-mêmes des changements qui se rapportent au système qui les emploie
- Accommodement pour
- Planifier le processus de réforme et publier son calendrier
- Clôturer les réformes indispensables 6 mois au moins avant la présidentielle 2020
- Assurer l’encadrement institutionnel régional et international
- Le rôle de la CEDEAO dans un planning bien défini
- Accompagnement technique des partenaires internationaux
- Réforme veut dire déverrouiller l’Etat
- Déconnecter les forces armées du jeu politique
- Créer les modalités pratiques de l’alternance démocratique
- Trouver des compromis internes pour faciliter la transition politique
- Vaincre la peur dans les deux camps
- La mission
des citoyens dans le processus politique
- Formulation et propositions : pas plus légitime que les forces citoyennes pour représenter et incarner les changements attendus au niveau de l’Etat.
- Un rôle de veille citoyenne : surveiller la mise en œuvre des engagements
- Une mission de contrôle de l’action publique