Faure Gnassingbé tente d’asseoir son pouvoir. Entouré de ses frères et soeurs, il tente de faire oublier les anomalies de son avènement à la tête du pays, comme héritier du père, lui-même massivement décrié par le peuple de son vivant. C’est tout le sens de ce dialogue qu’il amorce avec l’opposition désarmée, désargentée, vieillie et claudiquante. Cette opposition mendie les miettes d’un pouvoir qui semble lui échapper définitivement…
Comme au temps d’Eyadema il s’agit d’un pouvoir d’exception qui n’a aucune assise démocratique. Il suffit pour s’en convaincre de regarder le gouvernement que croit diriger Edem Kodjo et dont les prérogatives sont nulles. Même en endossant les 22 engagements de son père, le jeune Faure ne peut convaincre personne de sa bonne volonté à respecter les pricinpes démocratiques et promouvoir les libertés et le bien-être des Togolais. Ce dialogue n’est donc rien d’autre qu’un marché de dupes, concocté pour endormir les Togolais.
Alors pour ne pas faire comme nos aînés qui ont vu grandir Eyadema qui les a avilis et exploités, il faut aider Faure à quitter cette présidence qui n’est pas sa place. Les débats sur les 22 engagements sont sans objet; ce qui est en cause, c’est le pouvoir même qu’incarne Faure Gnassingbé. Son élection a remis en cause les bases mêmes du Togo en tant qu’Etat et Nation. C’est de cela que les Togolais doivent discuter, maintenant.