Les élections ont eu lieu, vaille que vaille et produisent sur la classe politique togolaise des conséquences inimaginables. Il paraît que les conditions de déroulement de ces consultations importent peu désormais. Ceux qui sont liées par ces élections avaient eux-mêmes d’une certaine manière accepté toutes les imperfections du système. Quand on voit la mobilisation qui a caractérisé le scrutin il y a lieu de prendre du recul pour en apprécié les retombées sur les acteurs de la scène socio-politique.
Le Togo aura donc désormais une assemblée nationale tricolore, dominée par le RPT mais avec une présence remarquable de l’UFC. A Lomé la presse fulmine sur la survie de gros dinausores comme Kodjo Edem, Gnininvi Léopold et Ayéva Zarifou. Tous trois ont été battus et n’auront aucun représentant à l’hémicycle. Doit-on alors s’attendre à leur retraite politique ou bien ces vieux loups de la politique togolaise vont-ils se métamorphoser pour prendre la couleur du parti dominant? La tentation est grande, surtout quand on sait l’appétit que ces messieurs ont manifesté aux privilèges gouvernementaux ces derniers mois.
De l’autre côté, la situation n’est pas plus aisée pour les adversaires de l’Accord Politique Global. Ceux qui misaient sur l’échec de l’attelage entre l’ancien parti unique et l’opposition dite traditionnelle. L’heure est aux réflexions. L’idéal serait que chacun garde ses cartes en main, à quelques deux ans de la prochaine élection présidentielle. Entre temps, les élections locales auront lieu, mais beaucoup semblent l’ignorer. Mais qu’est-ce va réellement changer au Togo à partir de maintenant?
Dany