Lettre à mes Frères et Soeurs Togolais

Reconquérir notre Citoyenneté et notre Dignité

Cher (chère) compatriote,

Je t’adresse cette missive pour te dire combien je pense à toi et à notre destin commun de Togolais. 60 ans que notre pays a connu le coup d’Etat qui a emporté le père de l’indépendance, et dont les effets se perpétuent jusqu’à ce jour. Je vais tenter de le faire simple, aller à l’essentiel.  Je te propose aussi quelques pistes de réflexions. Je sais, tu seras surpris (e) de recevoir ma lettre, mais, pour la patrie, trouve un peu de temps pour la lire. Car je sais que tu es attaché (e), comme moi, à notre patrimoine commun qu’est ce petit pays. Si je prends la peine de poser cet acte en ta direction, c’est que je suis convaincu que, en dépit de tous les problèmes que nous rencontrons et tout ce qui peut nous diviser parfois, nous partageons certaines valeurs qui nous sont chères. J’apprécierais de recevoir ta réponse. A défaut, je trouverai l’opportunité d’initier d’autres échanges avec toi, afin d’approfondir les centres d’intérêt que nous partageons sans aucun doute!

Avant-propos

Avant toute chose, permets-moi, comme il est de coutume, à l’orée de la nouvelle année, de te formuler mes sincères vœux de paix, de bonne santé et de résilience!

Je me fais un devoir patriotique de t’adresser cette correspondance, après un examen minutieux de la situation dans notre cher pays. J’ai réfléchi longtemps sur la meilleure approche pour communiquer avec toi. Il y a quatre ans, j’ai publié un livre (un essai politique) que j’ai intitulé “Togo: le prix de la démocratie”. J’y ai fait le bilan des efforts de notre pays pour devenir un Etat de droit démocratique. Des centaines de ce livre ont été vendus au pays comme à l’étranger. Mais je ne sais pas si mon message est vraiment passé. Je voulais attirer l’attention de la population et des dirigeants sur la nécessité pour notre pays de lever des options après l’échec de la démocratisation. Prendre des orientations plus concertées qui mettront fin aux antagonismes politiques récurrents et offriront une véritable chance de stabilité et de développement pour notre pays. J’avais ensuite entrepris des démarches vers des acteurs de la classe politique et ceux de la société civile pour rechercher des voies et moyens de sortir de “l’exception togolaise”. J’ai effectué de multiples visites dans le pays et rencontré des dizaines de personnes à divers niveaux. Je n’ai obtenu aucun résultat concret.

Ma démarche actuelle se veut une innovation dans l’approche de la participation citoyenne et politique. Ayant franchi l’âge de cinquante ans (dont j’ai consacré une grande partie à participer à diverses initiatives de changement politique au Togo), j’ai acquis la conviction qu’il y a une autre façon d’appréhender notre situation et entrevoir le vivre ensemble des Togolais.  Le constat majeur que j’ai fait est qu’il n’y a aucune possibilité de faire amender le régime qui a dirigé notre pays depuis 1967. Notre pays a besoin d’une rupture, pour congédier ces personnes qui ont failli et qui compromettent dangereusement l’avenir de notre nation. Le Togo a besoin d’une rénovation générale, à tous les niveaux de pouvoir, pour un nouveau départ, dans la cohésion, la tolérance et le respect de tous.

Première partie : LES 7 PLAIES DE LA RÉPUBLIQUE PATRIMONIALE

Les problèmes de notre pays: ils sont innombrables. Nous en vivons chaque jour des péripéties. Ce n’est pas facile de parler de ce qui ne va pas. Ce n’est pas un plaisir de constater l’état médiocre des services publics qui nous sont offerts. Mais pourquoi nous cacher à nous-mêmes ces maux qui nous tenaillent. Je les résume en sept points, comme les 7 plaies d’Egypte…

1. Notre pays est en faillite morale

Les dizaines d’années de conflits politiques, de division, de chasse à l’homme et de violations massives des droits humains ont tué dans l’esprit de nombreux Togolais tous les attributs qui les rattachent au pays. Notre démocratisation a échoué. Le système de la pensée unique, de la gouvernance par la force a triomphé. Les libertés publiques pour lesquelles nous nous étions mobilisés depuis 1990 ont été de nouveau confisquées. La gestion qui est faite du pays ne laisse aucune chance à la majorité de la population. L’Etat se privatise, la corruption gangrène l’économie, la majorité de la population est exclue, marginalisée et violentée. Les dirigeants n’aiment pas certains Togolais: soit il les tuent, soit ils les mettent en prison, soit ils les excluent de toutes les affaires du pays, soit ils les contraignent à l’exil… La morale qui agonisait depuis longtemps au Togo a fini par rendre l’âme. Nos valeurs togolaises se sont éteintes! Nous ne sommes pas seul à remarquer cette déchéance. D’autres l’ont fait avant; ils sont soit dans l’expectative, soit dans la résignation. Beaucoup vivent dans la peur de subir la foudre du régime. Ils attendent aussi des opportunités pour renouer avec l’espérance.

2. La cohésion nationale est rompue

Il ne reste plus grand-chose qui unit les Togolais. C’est la conséquence d’un plan conçu et exécuté depuis longtemps, pour contrecarrer la démocratie et le changement. L’amour de la patrie n’est plus qu’un leurre, à plusieurs niveaux. L’individualisme, la méfiance et la recherche du gain facile l’ont emporté sur la solidarité et la piété. Ils ont voulu briser en nous tout élan de ralliement, tout esprit de résistance. Ils ont usé de mensonges, de manipulations et d’intoxications pour opposer les Togolais à d’autres Togolais. Les répressions, l’emprisonnement, les harcèlements en tous genres ont eu raison de certains. Les acquis des luttes historiques de nos devanciers ont été sapés. La vérité dans la République est tronquée. L’Etat est devenu pour le citoyen un monstre qui fait peur et tue! La confiance est perdue. Le processus de réconciliation nationale entamé depuis une dizaine d’années a été un échec total. Mais nous sommes un peuple redoutable. Nous pouvons plier, consentir des brimades et des privations: mais nous ne rompons guère.

3.    Les jeunes et les femmes sont sacrifiés

Toutes les politiques supposées cibler les femmes et les jeunes ont échoué. Cela est valable autant dans les villes que dans les villages et les zones rurales. Les jeunes n’ont pas d’emploi. Des diplômés ou ceux qui ont appris des métiers dépendent encore de leurs parents pour leur survie. Ceux qui se débrouillent pour joindre les deux bouts ont un revenu trop faible pour faire face à la vie chère. Certains travaillent tout juste pour avoir de quoi payer le transport, et nourrir l’illusion d’être travailleurs. Des programmes vantés par le gouvernement pour favoriser les jeunes ne s’adressent en fin de compte qu’aux militants du parti…

Les femmes togolaises, autrefois reconnues pour leur bravoure, ne sont plus que l’ombre d’elles-mêmes. Elles sont dépouillées de tout: sans soutien et sous la pression sociale, elles ont perdu espoir. La plupart d’entre elles ne trouvent aucun mécanisme pour les accompagner: elles ne se retrouvent pas, entre les programmes vaseux des dirigeants au sommet et la grande prévarication à la base. Nos mamans sont laissées à elles-mêmes. Nos sœurs vivotent, souvent avec de lourdes charges familiales sur le dos. L’Etat clochardise les femmes de notre pays, pour continuer à les exploiter au profit du système suranné qu’on veut maintenir à tout prix.

Les jeunes et les femmes du Togo, malgré leur situation présente, demeurent les fers de lance de l’édification de notre espérance collective.

4. L’agriculture et la paysannerie sont fauchées

Nos paysans étaient capables, il y a quelques années encore, de se passer des interventions de l’Etat. Les terres étaient productives. L’élevage prospérait. Et il y avait des débouchés pour écouler les produits. Aujourd’hui la majorité d’entre les paysans ont perdu leur propriété: les terres qui leur avaient été léguées par leurs parents. Les réformes foncières et agraires engagées par l’Etat ont échoué. Alors que nous savons que notre territoire est petit, on voit des étrangers qui sont autorisés à y acquérir de grandes surfaces pour leurs exploitations, au détriment des nationaux qui n’ont aucun soutien pour de petits projets de production agricole. Des riches venus des villes et des étrangers, protégés par le pouvoir, ont accaparé des terres des familles et personnes démunies. Les enfants des paysans fuient pour se réfugier dans les villes, où ils ne trouvent rien à faire. La pauvreté est devenue le lot pour des centaines de milliers de compatriotes. Face à ce drame, le vieux régime est désarmé. Nos villages et campagnes ont leur mot à dire, dans la renaissance du Togo.

5. Des terroristes et extrémistes violents nous attaquent

Notre cher pays est frappé depuis quelques temps par le terrorisme. Des groupes armés affiliés à des organisations criminelles à l’étranger attaquent nos populations. Nos forces de défense et de sécurité payent le prix fort de la barbarie de ces groupes négatifs. Pendant des années, ce terrorisme sévissait dans le Sahel. Le Burkina Faso, le Mali et le Niger souffraient ce martyre depuis une dizaine d’années. Qu’est-ce que notre pays a pu faire pour le prévenir? Le mal est là et constitue un défi pour nous tous. Dans un pays où le tissu social est si déchiré, comment amener la population à comprendre les enjeux et à s’impliquer dans la lutte? Nous sommes interpellés ! C’est la survie de notre nation qui est en jeu !

6. Les Togolais de l’étranger sont exclus du patrimoine national

À cause du soutien qu’ils ont toujours apporté aux mouvements engagés pour les changement, les Togolais de l’étranger sont considérés par le régime comme ses ennemis. Le pouvoir accepte les aides financières de la diaspora au profit des familles restées au pays. Mais il prend des lois, des arrêtés et autres règlements pour empêcher ces compatriotes à participer à tout espace ou processus décisionnel. Le Togolais de l’étranger a des devoirs envers le pays, mais aucun droit ne lui est reconnu. Ni électeurs ni éligibles, les Togolais de la diaspora sont condamnés à vivre en spectateurs de tout ce qui se passe au pays. Les timides mécanismes mis en place pour coordonner la participation de la diaspora sont embrigadés par les meneurs du régime. Des leaders dans la communauté des Togolais à l’étranger sont traqués et jetés en prison s’ils daignent mettre pied au pays. Le pouvoir se considère en guerre contre la diaspora togolaise consciente et engagée. Les Togolais de l’extérieur sont des patriotes dont le cœur bat à l’unisson avec les concitoyens restés au pays. Nos destins sont liés: nous créerons ensemble les conditions du nouveau Togo vivable pour tous.

7. Des étrangers ont plus de droits chez nous que les citoyens

C’est un cri de cœur que poussent nos concitoyens à travers tout le pays. Quel que soit le secteur économique, tout est mis en œuvre pour favoriser et protéger les étrangers au détriment des nationaux. C’est le cas du foncier urbain et rural. C’est aussi le cas du commerce, notamment de l’import-export. L’entreprenariat national est naufragé. Les rares nationaux qui ont la chance d’avoir une marge dans le secteur économique sont obligés de composer avec les gourous du régime. Il n’existe aucune politique viable qui assure un minimum de protection aux citoyens de souche.  La richesse nationale échappe aux filles et fils du pays nôtre. Aucune personne, ne partageant les idées du parti au pouvoir ne peut entreprendre et réussir quoi que ce soit dans le pays. Ce n’est pas cela le fondement de notre nation. Celle pour laquelle nous avons tous consenti d’incommensurables sacrifices. Cela est contraire à l’esprit de la République, celle pour laquelle tant de sang a été versé. Le Togo appartient à une communauté régionale dont les normes qui reconnaissent et garantissent des droits aux ressortissants de la communauté, dans le respect des privilèges reconnus aux nationaux dans leur pays. Le régime privilégie les étrangers, avec lesquels il fait affaire.  Il leur assure tout y compris les privilèges intrinsèques de notre nationalité. Bref, comme me le confiait récemment un compatriote, “c’est le Togolais qui est devenu étranger chez lui”. Nous ne pouvons plus accepter cela!

Deuxième partie: NOUS SOMMES LE REMÈDE DE NOS MAUX

1. La solution est dans la démocratie et dans la République

Ils nous ont piégés par la démocratie qu’ils ont éventrée et dont  la dépouille nous hante. Mettons la main sur ce corps et façonnons-le pour en faire l’avatar de notre rédemption. Nous devons reprendre goût à la politique; nous montrer concernés par tout ce qui se passe dans le pays; prendre position et nous exprimer. La politique dont nous parlons n’est pas cette action lointaine menée par une élite pour le bénéfice de quelques-uns. La politique est ce qui nous concerne tous, l’action publique dont l’intérêt général est au centre. C’est au nom de la démocratie que les pères fondateurs de la nation se sont sacrifiés. Il y a quelque part dans ce pays, une place qui est à toi. Tu dois te battre pour en prendre possession et assumer les responsabilités qui te reviennent. Quel que soit ce qu’ils ont fait de l’Etat, l’esprit de la République nous procure l’énergie pour triompher. C’est une prise de conscience. Un nouveau serment à la patrie. Mais il n’est plus question de lutter pour des causes dont on ne maîtrise pas les contours. Plus question de se battre pour les autres. Être les acteurs du changement que nous voulons pour nous et nos semblables. Il est question plus que jamais de faire du citoyen le véritable animateur de la vie de la cité.

FEUILLE DE ROUTE CITOYENNE

  • Crée ou adhère à une structure d’action citoyenne et patriotique,
  • Participe à des activités d’éducation politique (pour mieux comprendre et agir dans la République selon nos convictions et les valeurs partagées avec nos concitoyens)
  • Développe ton réseau citoyen et professionnel axé sur l’action patriotique.

2. Réclamer notre part du patrimoine national

Plus rien ne sera comme avant! Cela fait des décennies que nous avons courbé la tête. Des années que nous avons gardé le silence alors que nous avions raison. Disons-le nous clairement: personne n’a plus le droit de décider en notre nom et à notre place. Le Togo nous appartient et nous tenons à prendre notre part de cet héritage de nos ancêtres. Nous avons droit au bonheur. Nous méritons de nous soigner, manger à notre faim… Ces hommes et ces femmes qui se sont accaparés de tout nous doivent des comptes. Nous tenons à prendre notre place et à recevoir ce qui nous est dû.

FEUILLE DE ROUTE CITOYENNE:

  • Lève la tête et évalue ton espace citoyen,
  • Choisis la voie la plus appropriée pour toi pour exprimer tes droits de citoyen,
  • Participe aux initiatives pour la restauration de la citoyenneté et de la République pour tous.

3. Cure de désintoxication politique

Chacun de nous a besoin de guérir des séquelles  des privations, de l’intolérance et des violations massives des droits et libertés individuelles et collectives. Ce qu’il faut à chacun dès maintenant, c’est la désintoxication mentale. Libérer nos pensées de toutes les choses qui font de nous des sous-hommes. Et puis, dans une deuxième étape, la réhabilitation patriotique. Il faut retrouver les instincts qui font l’homme ou la femme normal (e). C’est du concret!

FEUILLE DE ROUTE CITOYENNE:

  • Revisite l’histoire politique et sociale de notre pays et apprends des luttes passées,
  • Documente-toi pour s’imprégner des cultures et traditions des autres communautés du pays,
  • Célèbre parmi les autres la citoyenneté positive à travers la promotion des valeurs qui forgent la dignité et l’intégrité de la personne togolaise.

4. Conquérir la représentation nationale

L’Assemblée Nationale devrait être une institution sérieuse de la République. Elle représente le peuple et à ce titre ses membres doivent être sélectionnés avec rigueur. Nous n’allons plus accepter qu’on nous impose une Assemblée monocolore. A travers tout le pays, il faut que des femmes et des hommes de valeur qui nous ressemblent nous représentent. Plus question de nous faire dire que « les absents ont toujours tort ». Ce n’est pas un vœu pieux ; c’est une résolution à effet immédiat.

FEUILLE DE ROUTE CITOYENNE:

  • Engage-toi et prends part à la Force politique qui représente les intérêts et les valeurs que nous partageons;
  • Participe aux processus de désignation des candidates et candidats aux élections;
  • Participe aux formations pour devenir candidat (e) du peuple réel à des élections nationales ou locales.

5. Place à la jeunesse patriotique : formation et veille citoyenne

La jeunesse n’est pas une condamnation. C’est une étape intermédiaire de la vie où chaque garçon et chaque fille doit saisir les chances qui se présentent pour devenir un digne citoyen. Nous n’allons pas attendre que des vendeurs d’illusions accaparent la destinée de notre jeunesse. Pour préparer les jeunes à occuper la place qui est la leur dans la société, le plan d’action de la renaissance nationale propose des engagements et mécanismes pragmatiques:

  • Assurer la formation politique des jeunes,
  • Participer aux campagnes de mobilisation citoyenne autour des grandes échéances politiques,
  • Engager les jeunes dans les activités de production, de solidarité et de promotion des valeurs nationales.

6. Encadrement et autonomisation des femmes

Les femmes seront à l’avant-garde du processus de la renaissance nationale. Cela passe par des actions qui permettent de les sortir de la précarité et de les soutenir pour sortir la tête de l’eau. Face à l’échec du vieux régime, il faut innover et préparer la prise en main de la gouvernance du peuple par le peuple. Rien ne se fera sans la femme. Les priorités sont de trois ordres principaux:

  • Contribue à fournir des aides ciblées pour le petit commerce, la production et l’agriculture,
  • Participe et facilite des formations sur les Activités Génératrices de Revenu au profit des femmes,
  • Prends part au soutien à l’engagement citoyen et politique des femmes.

7. Prendre en main les leviers clés de la gestion locale

On avait pensé que la décentralisation et la mise en place des assemblées délibératives locales avec des exécutifs communaux allaient améliorer le quotidien de nos populations. Ce n’est pas le cas. La gestion locale se doit de refléter les aspirations des communautés. La gestion de proximité doit retourner à ses fondements. La lutte à la base prendra la forme d’une conquête intégrale. Il n’est plus question d’être à la périphérie et d’observer. Nous irons à l’assaut des collectivités territoriales, avec des hommes et des femmes dont la mission est de transformer les vies de leurs semblables par leurs engagements et leurs décisions. Il faut préparer les acteurs de changement à jouer leur rôle. La feuille de route se déclinera dans un plan d’action dédié. Dans l’urgence, il faut:

  • Contribuer aux actions visant à organiser les communautés locales autour des priorités du relèvement économique et social,
  • Participer aux activités visant à outiller les femmes et les hommes désireux de s’engager au service de leurs communautés,
  • Prendre part aux actions visant à associer la diaspora et les ressortissants des localités cibles au plan de résilience pour la prise en main de la gestion locale et de la sauvegarde nationale.

8. Nouvelle conscience nationale

Le nouvel engagement citoyen et politique est un agenda. Son essence se trouve dans la longue lutte du peuple togolais pour la liberté et la démocratie. Chaque Togolais est concerné par cet appel à l’action. La nouvelle conscience nationale interpelle les citoyens de toutes les couches sociales. Le temps de l’observation est révolu. Le temps de l’accompagnement passif est révolu. Le temps de l’indifférence est passé. C’est maintenant qu’il faut agir et chacun est responsable des actes qu’il posera, en réponse au besoin sacré de notre peuple à s’auto-déterminer.

Nous appelons à l’engagement patriotique: que chaque Togolais, chaque Togolaise donne un nouveau sens à sa citoyenneté. En s’engageant dans les nouveaux espaces d’expression et d’action citoyenne à travers le pays.

Demain sera différent parce que nous allons démontrer notre capacité à prendre notre destin en main. Nous sommes plus éveillés que jamais, nous vivrons mieux que jamais, nous serons riches plus que jamais des résultats de nos efforts collectifs.

Frère togolais. Sœur togolaise: lève toi et rejoins la marche vers la liberté, vers la prospérité, vers le pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple.

Je te donne rendez-vous, chez toi, pour donner du contenu à ce nouvel engagement à travers les feuilles de routes proposées. Nous organiserons des ateliers, des rencontres communautaires, des formations et d’autres activités où les enfants du Togo comme toi prendront la parole et agiront pour transformer le pays, pour le bien de Tous.

Ton dévoué compatriote,

Dany K. AYIDA

Email: contact@danyayida.com

Site Internet: www.danyayida.com