Dans un contexte politique mondial de plus en plus polarisé, l’Europe et les États-Unis font face à une crise des démocraties qui se manifeste par une montée en puissance des extrêmes. Les citoyens, désillusionnés par les politiques traditionnelles et par les élites politiques en place, se tournent de plus en plus vers des partis et des mouvements radicaux, tant à droite qu’à gauche.
En Europe, cette tendance est particulièrement visible dans des pays comme la France, l’Allemagne, l’Italie et la Hongrie, où des partis populistes et nationalistes gagnent en popularité. Ces mouvements politiques exploitent les peurs et les frustrations des citoyens face à des problématiques telles que l’immigration, l’économie ou la sécurité, en proposant des solutions simplistes et souvent radicales.
Aux États-Unis, la montée en puissance du populisme et du nationalisme se traduit par l’élection de Donald Trump à la présidence en 2016. Son discours anti-élites et anti-immigration a trouvé un écho auprès d’une partie de la population américaine qui se sent marginalisée et abandonnée par le système politique en place.
Cette montée des extrêmes dans les démocraties occidentales pose de sérieux défis pour la stabilité politique et sociale de ces pays. En polarisant le débat public et en alimentant la division entre les citoyens, ces mouvements extrémistes fragilisent les institutions démocratiques et menacent les valeurs fondamentales de la démocratie.
Il est donc crucial pour les démocraties occidentales de faire face à cette crise en renouant le dialogue avec les citoyens, en répondant à leurs préoccupations de manière constructive et en luttant contre les discours de haine et de division. Il est également essentiel de renforcer les institutions démocratiques et de promouvoir une culture politique basée sur le respect des droits de l’homme, la tolérance et la diversité.
Cette crise des démocraties occidentales a une incidence incontestable sur les jeunes démocraties en Afrique. Face aux échecs des politiques publiques, on voit ça et là l’émergence d’un nationalisme qui conteste la légitimité des institutions politiques. Des États fragiles qui sont confrontés à des violences internes sont les plus exposés. C’est le cas au Sahel et dans d’autres endroits du continent.
D’un côté on note la montée de nouvelles pensées souvent attribuées à tort au panafricanisme. De l’autre côté des régimes autoritaires s’approprient la contestation de la démocratie pour renforcer leur mainmise sur les pays. voilà un défi à relever si l’on veut stabiliser les États et œuvrer à leur développement.
Ces questions occupent une bonne place dans mon essai qui paraîtra cette année.
Dany Ayida, en observant le monde chavirer