Pas de dictature éternelle

Faure a succédé à son père Eyadema et les espoirs des millions de démocrates togolais semblent s’évanouir. Déjà sous le général, on avait misé sur la solution naturelle, comme aujourd’hui les Guinéens, les Gabonais et les Camerounais. On nous disait que le vieux mourra de sa propre mort et que la démocratie triomphera ensuite. C’est cette conviction au changement par la mort du potentat qui justifie en partie la forte mobilisation autour du candidat de l’opposition en Avril dernier. Quand on examine le déroulement des événements, quand on voit avec quelle sauvagerie des Togolais ont massivement tué d’autres Togolais, on comprend que le pays reste solidement arrimé à la dictature qu’il connaît depuis son indépendance (nominale).

Il ne sert plus à rien de fonder notre espérance sur des solutions naturelles. Il faut se battre comme d’autres peuples pour arracher la liberté. Les rumeurs de mésententes au sein de la famille régnante ne sont que des manœuvres pour endormir ceux qui mènent la résistance. On veut nous faire croire que Kpatcha et Faure ne s’entendent pas ; ou que Faure est rejeté par une partie de l’armée ou par les vieux barons dont il ne voudrait plus. On raconte aussi qu’une révolution de palais serait possible… Trêve d’ineptie !

Il n’y a qu’un moyen, un seul pour annihiler la tyrannie en place : refuser toute collaboration avec ces dirigeants-là et les contraindre par tous moyens à abdiquer. Depuis le coup de force des héritiers d’Eyadema avec la complicité des Chefs d’Etat ouest africains et français, les démocrates togolais ont besoin de revoir leur méthode de lutte. La nouvelle génération des citoyens conscients doit refuser de vivre sous le fils ce que nos parents ont vécu sous le père.

La réconciliation nationale dont on parle à Lomé et dans les sphères de coopération sonne fausse. Il y a un travail à faire avant de parler de réconciliation : ressouder la nation togolaise autour de nouvelles valeurs. Il faut commencer par crever l’abcès Notre peuple a besoin de certaines garanties de sécurité ; il a besoin de reprendre sa souveraineté.

Dany

One thought on “Pas de dictature éternelle

  1. Mon frère,
    je ne sais plus comment et dire que toi et moi sommes au même diapason.Peut-être un peu plus,mais nous sommes dans le même camps résolument.

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